On ne peut tout oublier
En cette douce journée,
j'aurais voulu t'amener flâner, là bas, sur les bords de la Jalle aux parfums si subtils, portants les souvenirs d'une tendre jeunesse, de nos premières amours et toutes ses promesses. Aller Jusqu'au moulin du Thill, s'arrêter quelques instants au pujeau de la capelle, prier, pour ne pas oublier. 
J'aurais aimé t'amener jusqu'à cette plage, là bas, au bord de l'océan qui parfois fait rage, pour lui dire combien notre vie a changé. On ne peut l'oublier. En cette douce journée,
j'aurais aimé t'amener flâner sur cette grande place, sans comédie, s'asseoir aux pieds de ses Trois Grâces. Nous aurions pu aller jusqu'à cette plage où notre poète voulait être enterré, quel hommage! De ses vers nous n'avons rien oublié. En cette douce journée,
j'aurais aimé flâner avec toi, sur ce long quai, pas loin du stade, parmi tous ces bateaux, prendre le Pipady et traverser la rade, revoir les murs de cette belle école de Saint Mandrier. Doux souvenirs difficiles à oublier. En cette douce journée,
nous sommes là tous les deux, au pied du Saint Pilon, comme deux amoureux. Je te donne la main, mais ton esprit est loin. Ta présence m'est chère, tu reconnais ma voix, tu me souris, ô, quelle joie! Tu ne m'as pas oublié. Ton époux, 14 juillet 2008 |